jeudi 23 décembre 2010

Impressions

Noël oblige, parfumeurs et autres vendeurs de luxe figurent en bonne place parmi les annonceurs qui trustent les "intermèdes à caractère promotionnel" de notre petit écran. Avez-vous remarqué cette publicité télévisée pour le dernier parfum de Givenchy, "Very Irresistible" ?

Loin de moi l'idée de faire une quelconque promotion à cet article du raffinement mondain, qui, aux dires de certains internautes, ne serait d'ailleurs pas à la hauteur de son nom. Si j'attire votre attention sur ledit spot publicitaire, c'est pour deux raisons : 1- la robe du personnage féminin (incarné par une certaine Liv Tyler ; oui, il me semblait bien avoir déjà vu ce visage quelque part...), et 2- l'atmosphère qui se dégage du film.

La robe est une robe du soir ajustée, noire, longue jusqu'aux chevilles, épaules couvertes, et d'une simplicité presque austère si n'était ce dos nu intégral. Pour les y-ceux qui connaîtraient leurs classiques cinématographiques mieux que moi, on trouve à peu près la même robe (pourquoi mon cerveau veut-il absolument qu'elle soit blanche ? non, elle est bien noire aussi, cette robe) portée par Mireille Darc dans Le grand blond avec une chaussure noire. Ce vêtement a ceci de surprenant qu'il exprime au plus haut point toute l'ambiguïté de la nature humaine (certains diraient la duplicité féminine mais ne cherchons pas ici à provoquer le deuxième sexe). De devant, l'image de l'élégance sobre et pudibonde ; de derrière, la sensualité charnelle poussée jusqu'à l'indécence de découvrir l'amorce du sillon fessier (enfin, pour Liv Tyler, je n'ai pas bien vu mais, pour Mireille Darc, il n'y a aucun doute). A quoi donc tient la séduction d'un vêtement ?

L'atmosphère, elle, a ceci de remarquable que, bien que ne réunissant aucun des éléments qui font selon moi la signature d'Audrey Hepburn, elle en évoque inconsciemment l'idée. C'est d'ailleurs l'objectif même de ce parfum qui, si l'on en croit le site internet de Givenchy, veut "rendre hommage à cette union magique entre la couture et le cinéma", née "d'une rencontre inoubliable entre Hubert de Givenchy et Audrey Hepburn" (je ne mets pas de lien internet - on a déjà fait assez de pub comme cela - vous êtes bien assez grand pour le trouver tout seul si cela vous intéresse). Comment donc un réalisateur de spot publicitaire s'y prend-il pour faire passer une impression qui n'est pas fixée explicitement sur la pellicule ?

Je n'ose croire à l'existence d'images subliminales dans ce spot de pub...

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