lundi 24 janvier 2011

Grand Paris

On a déjà beaucoup dit sur ce grand projet pour l'Ile-de-France et sur l'infrastructure emblématique à laquelle il semble désormais réduit par la cristallisation des débats. Projet inutile, projet injuste, projet pharaonique, projet politique, projet néfaste pour l'environnement, projet consommateur d'espaces, accélérateur d'étalement urbain, etc. Ajoutons donc un élément au sujet du désormais fameux "grand huit".

Tous ceux qui critiquent la pertinence d'une nouvelle infrastructure de transport, sous cette forme, avec ce tracé, avec ces choix technologiques et avec cette impasse de financement oublient une chose. On se pose aujourd'hui la question de claquer 25 milliards d'euros (au bas mot) dans un métro automatique. La véritable question est : est-ce bien la manière la plus opportune pour la collectivité de claquer une telle somme ?

De toutes manières, cet argent n'est pas perdu, il profitera à bien des gens, à commencer par les constructeurs et les exploitants du projet, et, en suivant, à toute la population silencieuse qui y trouvera son compte. Veut-on vraiment que cet argent collecté par l'impôt soit redistribué ainsi entre les agents économiques ?

Il est un moyen de répondre à ces questions : le calcul économique. En dépit des toutes ses imperfections méthodologiques, cet outil permet de classer sur une base transparente et objective toutes les manières de dépenser l'argent. Il permet également de calculer qui gagne, qui perd et quelle est l'ampleur des transferts de richesse opérés par tel ou tel projet.

Faisons-donc un peu plus de calcul économique. Cela aura au moins le mérite d'éclairer les débats.

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